







La direction de CMA CGM a dévoilé son intention de supprimer 59 emplois au Havre et 10 postes à Marseille dans le cadre d’une réorganisation de ses services. L’annonce a été faite officiellement à l’occasion d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu à Marseille le 30 novembre.
La direction de CMA CGM précise dans un communiqué qu’une partie des fonctions documentation export et import seraient dans le futur assurées par des centres de service à l’étranger. De source syndicale, les postes supprimés en France le seÂraient au profit de centres de services localisés en Inde.
La direction assure que des négociations seront engagées au début de l’année 2017 et se dit prête à trouver "des solutions individuelles pour chaque salarié concerné".
Paul Golain, délégué syndical CFDT, rappelle que les effectifs du Havre ont fondu au cours de ces dernières années. Il indique qu’en 2013 déjà , la fermeture des lignes Afrique au Havre avait eu pour conséquence le transfert de 171 salariés vers le site de Marseille. Aujourd’hui, le site du Havre emploie 462 salariés. "Les emplois concernés par ces nouvelles annonces vont à 90 % impacter des femmes", précise Paul Golain.
Un plan de départ volontaire devrait être ouvert sur l’ensemble du personnel dans les mois qui viennent. Paul Golain expliÂque que ces suppressions de postes auraient pu être évitées si la direction avait anticipé les choses.
"Le site du Havre a des emplois très spécifiques. DeÂpuis longtemps, nous réclamons une réflexion sur les métiers de demain. Nous avons toujours milité pour une réindustrialisation du site haÂvrais."
Pour le délégué syndical, les arguments avancés par la direction conÂcernant une conÂjoncture économique difficile dans le monde du transport maritime ne tiennent pas. "La conjoncture accélère peut-être les choses, mais c’est en fait un alibi pour la direction. Ces suppressions, cette tendance à délocaliser vers des centres de service en Chine ou en Inde, ce sont avant tout des décisions politiques. Une fois de plus, nous dénonçons un manque d’anticipation vers les métiers d’avenir."
Pour Hubert Cochet, responsable syndical FO, les crises dans le secteur maritime sont cycliques. "Nous en conÂnaissons en moyenne tous les sept ans. Mais une chose est certaine, on ne peut pas se satisfaire de la suppression de postes en France au profit de l’Inde ou d’ailleurs."
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20 mai 2016 Ã Paris
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