Le groupe Aena, responsable de la gestion des aéroports, annonce avoir enregistré des bénéfices l’année passée, grâce à la reprise du trafic aérien en Espagne. Malgré tout, l’entreprise n’a pas encore atteint les niveaux de fréquentation qu’elle connaissait avant la pandémie et doit continuer à travailler pour retrouver sa position d’antan. Mais cette nouvelle est rassurante pour le secteur, qui a été durement touché par les restrictions sanitaires et les fermetures de frontières liées à la crise sanitaire mondiale. Aena est donc sur la voie de la reprise, même si cette dernière est encore fragile.
Le groupe Aena, qui est le premier opérateur aéroportuaire au monde en termes de nombre de passagers, a annoncé un bénéfice net de 901,5 millions d’euros en 2022. Cette reprise a été amorcée dès le premier semestre 2022 grâce à la levée progressive des interdictions et des limitations de voyage. Pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, le gestionnaire aéroportuaire a enregistré une année bénéficiaire.
Le groupe Aena proposera, lors de son assemblée générale des actionnaires, la distribution d’un dividende de 4,75 euros bruts par action, aussi bien pour les actionnaires privés que publics. Le trafic aérien ne retrouve pas totalement son niveau d’avant la pandémie, avec seulement 88,5 % par rapport à 2019 malgré un dépassement des 243 millions de passagers transitant dans les 46 aéroports gérés par Aena en Espagne. En incluant les six aéroports d’Aena au Brésil et l’aéroport londonien de Luton, spécialisé dans les compagnies à bas coût, ce chiffre dépasse les 270 millions de voyageurs.
Le chiffre d’affaires de l’espagnol a augmenté pour atteindre 4,2 milliards d’euros, soit une hausse de 69,3 % sur un an. Malgré une dette financière nette qui s’est réduite à 6,2 milliards d’euros, après avoir atteint 7,4 milliards en 2021, le groupe Aena est détenu à 51 % par l’État espagnol. Le groupe a même revu ses estimations à la hausse et considère qu’il pourrait avoir retrouvé le niveau de 2019 dès 2023.
