ZFE portuaire à Marseille pour moins de pollution maritime

Marseille veut une ZFE portuaire pour diminuer la pollution maritime

La ville de Marseille a élaboré un projet pour lutter contre la pollution maritime. Elle souhaite instaurer une Zone à faibles émissions (ZFE) portuaire pour réduire les émissions polluantes des navires, en particulier les rejets en mer des eaux de lavage des cheminées. Cette zone permettrait donc de limiter les impacts environnementaux liés aux activités portuaires. La ville de Marseille a ainsi pris conscience de l’importance de la préservation de son littoral et de la nécessaire réduction de l’impact écologique des activités liées au transport maritime. Ce projet s’inscrit dans une démarche plus globale de développement durable et de protection de l’environnement.

La ville de Marseille a demandé la création d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) pour le port afin de réduire les émissions de NOx (oxydes d’azote) qui représentent 40 % de toutes les émissions de ce type dans la ville, soit autant que les voitures. Cette demande a été faite par Sébastien Barles, adjoint au maire chargé de la Transition écologique, qui a également souligné la nécessité de planifier la reconversion des navires, en particulier ceux équipés de scrubbers. Ces appareils permettent de respecter les normes de l’Organisation maritime internationale (OMI) qui limitent les rejets de soufre dans l’atmosphère. Cependant, la plupart des scrubbers sont « à boucle ouverte », ce qui signifie qu’ils rejettent les eaux de lavage dans la mer, ce qui est considéré comme un déplacement de pollution par les associations écologistes et les autorités.
Guillaume Picard, ex-commandant et chef mécanicien de ferries, devenu militant antipollution de l’association Climat zéro fossile, a déclaré que les armateurs utilisaient cette méthode pour contourner la législation et continuer à utiliser des combustibles lourds en soufre pour des raisons économiques. Hervé Menchon, adjoint au maire de Marseille chargé de la Mer, du littoral et de la biodiversité marine, a également exprimé sa préoccupation quant aux effets du rejet des eaux de lavage sur la biodiversité marine et l’acidification des océans.
La municipalité de Marseille a donc demandé une étude d’impact indépendante et sérieuse sur cette question, ainsi que l’association de plusieurs maires du littoral méditerranéen pour forcer l’OMI à interdire les scrubbers à boucle ouverte avant 2025, date à laquelle tous les navires devront être équipés de systèmes à boucles fermées. Ces derniers permettent la récupération des eaux sales pour leur traitement. Enfin, la ville de Marseille a souligné que 80 % de la biodiversité marine dans le monde est concentrée dans la Méditerranée, ce qui rend cette question encore plus cruciale.

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