Le PIB du deuxième trimestre reste stable à une croissance de 2,1 %

Camion-citerne transportant du pétrole dans l’Utah
Les dépenses de consommation restent fortes

WASHINGTON — L’économie américaine a progressé à un rythme annuel de 2,1 % d’avril à juin, prolongeant sa solide performance malgré la hausse des taux d’intérêt, a annoncé le gouvernement le 28 septembre, laissant son estimation précédente inchangée.

L’expansion du produit intérieur brut du pays au deuxième trimestre – sa production totale de biens et services – a marqué une légère décélération par rapport à la croissance annuelle révisée de 2,2 % de janvier à mars.

Les dépenses de consommation, les investissements des entreprises et les gouvernements des États et locaux ont stimulé l’expansion économique au deuxième trimestre.

L’économie et le marché du travail ont fait preuve d’une résilience surprenante, même si la Réserve fédérale a considérablement augmenté les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, qui a atteint l’année dernière un sommet en quatre décennies. La Fed a relevé son taux de référence 11 fois depuis la mi-mars 2022, ce qui fait craindre que des taux d’emprunt toujours plus élevés ne déclenchent une récession.

Cependant, jusqu’à présent, l’inflation s’est atténuée sans causer de grandes difficultés économiques, ce qui laisse espérer que la banque centrale parviendra à réaliser ce qu’on appelle un atterrissage en douceur, ralentissant suffisamment l’économie pour vaincre une inflation élevée sans provoquer de récession douloureuse.

La croissance devrait s’accélérer au cours du trimestre juillet-septembre en cours, alimentée par les consommateurs qui continuent de dépenser librement. De nombreux Américains, par exemple, se sont rendus en masse au cinéma pour regarder les films d’été à succès « Barbie » et « Oppenheimer » et ont fait des folies avec des billets pour Taylor Swift et Beyoncé. Les investissements des entreprises seraient également restés solides.

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Les économistes estiment que l’économie a connu une croissance annuelle d’environ 3,2 % au troisième trimestre, ce qui constituerait la croissance trimestrielle la plus rapide en un an. Des estimations encore plus optimistes prévoient que la croissance de juillet à septembre dépassera un taux annuel de 4 %, selon la Federal Reserve Bank d’Atlanta.

Pour autant, l’accélération de la croissance ne devrait pas perdurer. L’économie devrait s’affaiblir au cours des trois derniers mois de l’année. Les embauches et la croissance des revenus ralentissent. Et les économistes pensent que les économies que de nombreux Américains ont accumulées pendant la pandémie grâce aux chèques de relance fédéraux se seront évaporées d’ici le prochain trimestre.

L’économie est également confrontée à toute une série d’obstacles qui devraient entraver la croissance. Il s’agit notamment de la flambée des prix du pétrole, de la reprise des remboursements des prêts étudiants, des effets de la grève des Travailleurs unis de l’automobile, de la perte de l’aide à la garde d’enfants en période de pandémie et d’une probable fermeture du gouvernement à partir de ce week-end.

Les effets combinés de ces facteurs entraveront la capacité des Américains à dépenser et affaibliront probablement l’économie.

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